La marijuana provoque-t-elle de la constipation ? | Preuves et solutions contre la constipation liée au cannabis

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Vous vous sentez « bloqué » après avoir consommé du cannabis ? Nous sommes là pour vous aider. Dans ce guide, nous examinerons ce que disent les recherches sur le lien entre le cannabis et la constipation. Nous partagerons aussi des conseils simples de soulagement qui fonctionnent dans la vie réelle.

Cet article est à titre informatif seulement et ne constitue pas un avis médical. Il ne remplace pas un diagnostic ou un plan de traitement établi par un professionnel de la santé qualifié. Si vous avez des symptômes ou des questions sur le cannabis, consultez un professionnel de la santé autorisé. En cas d’urgence, appelez les services d’urgence locaux.

Le cannabis peut-il provoquer de la constipation ?

Selon les recherches humaines actuelles, la consommation récente de marijuana n’est pas associée à des taux plus élevés de constipation. En fait, une grande analyse de la population américaine a révélé une probabilité d’environ 30 à 32 % plus faible chez les consommateurs récents par rapport aux anciens consommateurs ou à ceux n’ayant jamais consommé (données observationnelles). (Adejumo, Adeyinka Charles et al.)

En parallèle, les cannabinoïdes (p. ex. : le THC/delta-9-tétrahydrocannabinol) interagissent avec les récepteurs cannabinoïdes (CB1) dans le tractus gastro-intestinal, ce qui peut détendre le côlon et réduire la motilité colique ; un mécanisme qui pourrait théoriquement ralentir le transit intestinal chez certaines personnes. (Esfandyari, Tuba et al.)

Cannabis et constipation : ce que montrent les recherches

  • Résultats populationnels : Dans un échantillon nationalement représentatif, la consommation récente de marijuana était associée à une probabilité plus faible de constipation, et ces résultats demeuraient significatifs après ajustement pour le régime alimentaire, les médicaments, l’IMC et d’autres facteurs de confusion. (Adejumo, Adeyinka Charles et al.)

  • Données mécanistiques/physiologiques : Des études humaines sur des volontaires en bonne santé utilisant le dronabinol (un médicament à base de cannabinoïdes) ont montré une réduction du tonus et de la motilité colique postprandiale, influencée par la génétique du système endocannabinoïde (p. ex. : variantes FAAH, CNR1). (Wong, Banny S. et al.)

  • Vue d’ensemble sur la sécurité gastro-intestinale : Les revues systématiques sur les symptômes gastro-intestinaux induits par le cannabis répertorient les nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et des complications rares (p. ex. : invagination intestinale chez l’adulte). Ces revues portent généralement sur les effets indésirables en général plutôt que spécifiquement sur la constipation. (Senderovich, H. et al.)

  • Contexte canadien : Selon Santé Canada, les données sur le cannabis médical sont en constante évolution ; les documents à l’intention des professionnels de la santé résument les usages thérapeutiques possibles, les effets indésirables et les interactions médicamenteuses, et doivent être utilisés avec d’autres sources fiables. (Santé Canada)

Il n’existe aucun signal à l’échelle populationnelle indiquant que le cannabis provoque davantage de constipation, bien que la motilité intestinale puisse être ralentie en contexte contrôlé. Vos symptômes peuvent dépendre de la dose, de la voie d’administration (comestibles vs inhalée), de l’alimentation, de l’hydratation, des médicaments et des conditions médicales.

Pourquoi les effets du cannabis varient-ils ? Dose, voie, alimentation, moment et co-médication

Comestibles vs inhalation

Les comestibles (charges plus élevées en THC ; ralentissement de la vidange gastrique) peuvent avoir un effet plus « lourd » sur la motilité digestive que le vapotage ou le cannabis fumé, surtout le soir, lorsque le tonus parasympathique change. Pensez à bien choisir le moment (évitez les comestibles très tardifs et à forte dose).

Hydratation, fibres et habitudes alimentaires associées au "munchies"

Le « munchies » pousse souvent vers des collations salées et pauvres en fibres ; associez vos sessions à des liquides et à des fibres (p. ex. : psyllium) pour soutenir la consistance des selles et le temps de transit.

Médicaments et conditions qui causent réellement la constipation

Vérifiez la présence d’opioïdes, d’anticholinergiques, de tricycliques (ATC), de suppléments de fer ou de calcium. Les maladies chroniques comme le syndrome de l’intestin irritable, la sclérose en plaques et le diabète peuvent aussi influencer le transit intestinal. Demandez à un pharmacien de passer en revue les interactions médicamenteuses et votre liste de médicaments.

Syndrome d’hyperémèse cannabinoïde (CHS) vs constipation

Le syndrome d’hyperémèse cannabinoïde (CHS) implique de fortes nausées, vomissements, douleurs abdominales, avec soulagement sous douche/baignoire chaude (possiblement récepteurs TRPV1, crèmes à la capsaïcine) ; il est lié à une consommation lourde et prolongée et mène souvent à des visites hospitalières. Ce n’est pas de la constipation, bien que les deux puissent entraîner des douleurs abdominales. (Adejumo, Adeyinka Charles et al.)

Puis-je utiliser le cannabis médical pour traiter la constipation ?

Le cannabis médical n’est pas un traitement de première intention contre la constipation. Bien que certaines recherches montrent que le THC peut ralentir la motilité intestinale, les soins standards privilégient l’hydratation, les fibres/psyllium, le PEG 3350, de courtes cures de laxatifs stimulants et une révision des médicaments avec un pharmacien. Si vos symptômes persistent, consultez un professionnel de la santé et éliminez les signes d’alerte (sang dans les selles, perte de poids, fortes douleurs abdominales, fièvre).

Utilisations courantes du cannabis médical autorisé

Les cliniciens peuvent autoriser le cannabis médical pour aider à gérer certaines conditions ou symptômes lorsque les options standards sont insuffisantes. Les domaines typiquement soutenus par des données incluent :

  • Spasticité liée à la sclérose en plaques

  • Nausées et vomissements induits par la chimiothérapie

  • Certaines crises épileptiques résistantes au traitement (formulations à base de CBD/cannabidiol)

  • Douleur neuropathique chronique (en complément ou en alternative à d’autres traitements)

Le cannabis médical est parfois discuté pour le syndrome de l’intestin irritable, les maladies inflammatoires de l’intestin/la maladie de Crohn, les troubles du sommeil et les inconforts liés à l’anxiété. Discutez-en avec votre médecin ou vos professionnels de santé pour bien gérer vos attentes.

Comment obtenir du cannabis médical au Canada (vendeurs autorisés)

  1. Consultez un professionnel de la santé : Prenez rendez-vous avec un professionnel qualifié.

  2. Obtenez un document médical : Si votre condition le justifie, votre professionnel vous délivrera un document médical (l’autorisation canadienne).

  3. Inscrivez-vous auprès d’un vendeur autorisé : Créez un compte patient auprès d’un vendeur de cannabis médical autorisé au Canada (ces vendeurs opèrent sous réglementation fédérale et s’approvisionnent auprès de producteurs autorisés). Téléversez votre document médical ; l’approbation de l’inscription prend généralement de quelques heures à quelques jours.

  4. Commandez des produits étiquetés : Accédez à des produits contenant du THC (delta-9-tétrahydrocannabinol)/CBD clairement étiquetés (huiles, capsules, vaporisateurs, fleurs), testés par lot et fiables. Utilisez la méthode « commencer bas, aller lentement » pour le dosage et prenez des notes pour les suivis.

  5. Suivi et sécurité : Évaluez les effets avec votre professionnel de santé ou votre pharmacien ; surveillez les symptômes de sevrage en cas d’arrêt après une forte consommation, et consultez en cas de nausées sévères/douleurs thoraciques/nausées matinales accompagnées de déshydratation (possibilité de SHC).

Conseil : L’inscription auprès d’un vendeur autorisé permet une documentation adéquate (reçus), l’exactitude des produits, et l’accès à des programmes de soutien et à des conseils de type pharmaceutique. Cela ne doit pas remplacer une prise en charge de la constipation basée sur les lignes directrices.

Gérer les symptômes de la constipation : soulagement pratique et prévention

  1. Objectif d’hydratation : boire de l’eau régulièrement jusqu’à ce que l’urine soit jaune pâle ; attention à la caféine (utile pour certains, mais peut aggraver le SCI chez d’autres).

  2. Fibres + liquides : 25 à 38 g/jour via l’alimentation + psyllium en option ; augmenter progressivement pour éviter les ballonnements.

  3. Activité physique : marche de 20 à 30 minutes (soutient le péristaltisme et les rythmes de l’axe intestin-cerveau).

  4. Dosage/moment : essayer des options à faible teneur en THC ou orientées CBD ; éviter les comestibles à forte dose tard le soir ; envisager une variété plus douce adaptée à vous.

  5. Changer de voie : si les comestibles posent problème, tester la vaporisation/fleur à plus faible dose, ou espacer la consommation de quelques heures/jours.

  6. Options en vente libre (Canada) : PEG 3350 (osmotique), émollients fécaux, laxatifs stimulants en courte durée (séné, bisacodyl) si nécessaire ; revoir les interactions médicamenteuses avec un professionnel de la santé ou un pharmacien.

  7. Journal : suivre l’heure de consommation, la dose, les aliments, les liquides, les selles (échelle de Bristol), le sommeil et le stress — à partager avec votre médecin.

Quand consulter en urgence

Appelez votre professionnel de santé ou rendez-vous à l’hôpital si vous présentez :

  • Sang dans les selles, selles noires/goudronneuses, perte de poids involontaire, fièvre, douleurs thoraciques persistantes, douleurs abdominales sévères, vomissements incontrôlables, nausées matinales avec déshydratation ou sensation d’oppression thoracique.

  • Symptômes suggérant un SHC (vomissements cycliques, soulagement sous douche chaude, amélioration avec une crème à la capsaïcine). Vous pourriez avoir besoin de liquides par voie intraveineuse et d’un suivi pour un sevrage supervisé. (Senderovich, H. et al)

Marijuana et constipation : conseils pour un corps en meilleure santé

  • Hydratez-vous sérieusement : La constipation est autant liée à l’eau qu’au système digestif. Maintenez une bonne hydratation (objectif : urine jaune pâle). Déshydratation + comestibles tardifs = intestins ralentis.

  • Réduisez le THC le soir : Un THC élevé en fin de journée peut activer le système nerveux parasympathique et ralentir la motilité digestive. Essayez les microdoses, les produits équilibrés ou orientés CBD.

  • Changez de voie si les comestibles vous « alourdissent » : Si les gommes ralentissent votre transit, optez pour une huile à faible dose ou une voie inhalée. Commencez doucement, testez lors de journées calmes et réinitialisez votre tolérance si nécessaire.

  • Faites attention aux vrais constipants : Demandez à un pharmacien de vérifier les interactions médicamenteuses (opioïdes, anticholinergiques affectant l’acétylcholine, fer, calcium). Une bonne communication évite les suppositions.

  • Inscrivez-vous auprès d’un vendeur autorisé : Si vous utilisez le cannabis à des fins médicales, inscrivez-vous auprès d’un vendeur autorisé pour des produits étiquetés, fiables et avec des politiques claires de retour/garantie. Cela vous aide à tester de petits ajustements avec de bons produits de base.

  • Gardez des attentes réalistes : Le cannabis ne remplace pas les soins de première ligne contre la constipation. Appliquez les mesures d’autogestion (eau, fibres, activité, PEG), visez la modération et réévaluez votre plan si les symptômes persistent.

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